L'Eure-et-Loir face à la collaboration

L’Eure-et-Loir face à la collaboration

La collaboration forme la base idéologique de certains partis politiques comme le parti populaire français ou le rassemblement national populaire. Ils ne bénéficient que d'un faible rayonnement en Eure-et-Loir ou leur activité militante se manifeste surtout par la diffusion de tracts et des réunions d'information.
L'Etat français soutient aussi d'autres structures paramili­taires comme la légion des volontaires français. Elle dispose de locaux à Chartres et Châteaudun mais peine à trouver des recrues, peu enclines à partir combattre aux côtés des Allemands en URSS. Ses bureaux de Chartres sont même la cible d'un attentat le 26 février 1944.
La milice est créée le 30 janvier 1943 : dédiée à la répression des communistes, des résistants et généralement de tout opposant à l'Etat français et a l'occupant, elle utilise les méthodes les plus violentes. Même si plusieurs Euréliens s'intègrent, son influence reste limitée dans le département.

La collaboration individuelle ne s'exprime donc pas réellement par ces canaux en Eure-et-Loir mais plutôt par une attitude d'approbation ouverte de l'action nazie et par des agissements recensés dans les enquêtes menées à la Libération. Elles font état de faits de dénonciation, de petits trafics avec l'ennemi, de renseignement pour l'occupant ou du développement de relations amoureuses ou amicales avec les Allemands. La collaboration des entreprises est plus difficile à appréhender en raison des réticences qui pesaient sur elles mais certaines, y compris en Eure-et-Loir, travaillent volontairement pour l'Allemagne.