L'alimentation : entre pénuries et marché noir

L’alimentation : entre pénuries et marché noir

Les temps sont très durs sous l'Occupation et la question du ravitaillement est une préoccupation majeure pour les Euréliens : la population souffre des pénuries et du rationnement, et la situation est encore aggravée par les réquisitions allemandes, la baisse des récoltes liée au manque de main d'oeuvre agricole mais aussi d'engrais, de carburants et à l'impossibilité d'entretenir convenablement les machines, de la mise à l'arrêt des transactions commerciales avec les colonies. Le manque de matières premières est également très dommageable à l'ensemble de la filière industrielle.
Face à ces difficultés, des circuits paralleles se mettent en place : le marche noir, par lequel ii est possible d'acceder à certaines denrées fortement rationnées ou en pénurie moyennant des prix très élevés en se mettant directement en rela­tion avec des agriculteurs ou des revendeurs. Les autorités françaises condamnent fermement le marché noir mais ne parviennent pas à tout contrôler. En Eure-et-Loir, le préfet concentre son action sur la lutte contre les trafics de céréales et de farines, la surveillance de la circulation du bétail et de l'abattage clandestin et le démantèlement de réseaux de revente. Certaines affaires font ainsi grand bruit, provo­quant le mécontentement d'une population globalement hostile au marché noir.