Le choc du STO

Le choc du STO

Confrontée à un renforcement du conflit sur le front Est, l'Allemagne a un besoin crucial de main d'œuvre et fait appel aux ressources disponibles dans les pays occupés. Face aux demandes, Pierre Laval met en place le système de la Relève dans lequel le départ de 3 ouvriers français pour l'Allemagne est compensé par le retour d'un prisonnier de guerre en France.
Mais ce système, basé sur le volontariat, ne rencontre pas le succès escompté et est donc remplacé par le service du travail obligatoire (STO) en février 1943 : tous les hommes nés entre 1920 et 1922 doivent être envoyés en Allemagne pour 2 ans. Cette mesure est immédiatement impopulaire et de plus en plus de jeunes ne se présentent pas aux convocations. Obligés de se cacher pour éviter la répression, certains réfractaires gagnent les maquis et intègrent la Résistance.
Même si, début 1944, 650 000  jeunes travaillent en Allemagne, la France ne parvient pas à fournir le contingent exigé. Ces réquisitions passent mal en Eure-et-Loir, déjà déficitaire en main d'œuvre et où les travaux agricoles mobilisent toutes les ressources disponibles.
Les 6 premiers mois suivant la mise en place du STO, 1161 jeunes gens partent en Allemagne et 106 ne se présentent pas. Des incidents ont lieu au départ des trains et les offices de placement allemands sont la cible d'attaques. Des demandes de réajustement sont régulièrement formulées, le contingent n'étant pas réalisé et le complément semblant impossible à trouver.

Le choc du STO (35,9 Mo)