L'extermination des Juifs

L’extermination des juifs

A partir de 1942, les Allemands mettent en place la « solution finale » destinée à anéantir la population juive d'Europe dans les camps d'extermination.
En France, l'extermination des Juifs s'opère en plusieurs étapes : Pierre Laval, chef du gouvernement ne s'y oppose pas, y voyant l'opportunité de donner des gages de la bonne volonté de la France envers l'Allemagne nazie et donc d'obtenir des compensations pour le pays dans des négociations ultérieures avec l'occupant mais, dans un premier temps, il cantonne la de­éportation aux Juifs étrangers et assure l'Allemagne de la collaboration de la police française. C'est cependant une initiative de l'Etat français (et non des autorités d'occupation) de déporter également les enfants.
Après l'invasion de la zone libre par L'Allemagne, les Juifs français deviennent eux aussi victimes de la déportation. De grandes rafles ont lieu durant l'été 1942 dans tout le pays et se poursuivent jusqu'en 1944, des convois partant encore quelques jours à peine avant la Libération. Selon les travaux de l'historien 
Serge Klarsfeld, 76 000 Juifs ont été déportés depuis la France dont seuls 2 500 sont revenus (3 %). Parmi eux, 24 000 étaient de nationalité française et 10 000 avaient moins de 18 ans.
Les rafles et la déportation d'enfants et de familles ébranlent fortement l'opinion, après l'indifférence des mesures répressives des années 1940 et 1941, et sus­citent la condamnation publique de dignitaires catholiques et protestants.