La naissance des mouvements et réseaux de résistance

La naissance des mouvements et réseaux de résistance

Si, dans un premier temps, la Résistance eure­lienne est essentiellement le fruit d'initiatives individuelles, de petits groupes ne tardent pas à se constituer puis à se développer en même temps qu'émergent mouvements et réseaux.
La mise en place du STO en 1943, obligeant les jeunes gens à partir en Allemagne, pousse beaucoup d'entre eux à entrer dans la clandestinité. La même année, les différents groupes coexistant en Eure-et-Loir s'unissent et intensifient leur action contre les Allemands.
Les premiers à se regrouper sont les communistes de la région chartraine, à l'initiative du journaliste Paul Maertens, au sein de !'organisation spéciale, premier noyau de résistance à caractère militaire du département. Ils essaiment progressivement autour de Chartres et jusque dans le nord du département (Dreux, Anet).
Après un temps d'organisation et la constitution d'un dépôt d'armes à Lèves, ils distribuent des tracts, éditent des journaux clandestins et pratiquent des actes de sabotage sur les réseaux de communication, les stocks et bâtiments réquisitionnés par les Allemands. Ces premiers groupes sont intégrés aux francs-tireurs et partisans (FTP), du nom des communistes entrés officiellement en résistance après l'invasion de l'URSS par l'Allemagne nazie en 1941. Ils s'organisent en petits groupes qui se dispersent après chaque action et, sur le plan territorial, sont répartis en secteurs.