L'unification difficile de la résistance

L’unification difficile de la Résistance

Jusqu'ici disparue, la Résistance s'unifie à partir de 1942 grâce à l'action de Jean Moulin qui parvient à créer le conseil national de la résistance, intégrant les communistes, en 1943. Ce dernier reconnaît la légitimité du général de Gaulle et du comité français de libération nationale (CFLN) pour diriger la libération du pays, et se charge de piloter les responsables d'unités combattantes sur le terrain, regroupés en comités départementaux de libération (CDL). Une étape décisive est franchie le 1er février 1944 : tous les mouvements se regroupent pour former les forces françaises de l'intérieur (FFI). Une organisation militaire est établie sur tout le territoire avec un état-major, confié au général Koenig, et un délégué militaire national disposant de représentants régionaux. Les départements sont confiés à des commandants qui seront Maurice Clavel («Sinclair») et Pierre July en Eure-et-Loir. Les communistes maintiennent cependant leurs groupes FTP à l'écart pour préserver leur autonomie d'action.
En Eure-et-Loir, Armand Relaut (« Fernand ») en assure le commandement tout en intégrant l'état-major de Sinclair. Le département est divisé en secteurs : Chartres (commandant Grima), Nord (Jules Divers), Ouest (Duroc), Sud (Maurice Roquet « Jacques »), Est (commandant Bois). II reçoit l'ordre de contribuer activement au plan Vert dès le débarquement allié.