Article extrait de l'Echo républicain, 7 novembre 2008

Peu de voix se sont élevées contre la déportation des Juifs et ce thème ne fut que peu porté par la Résistance française. Néanmoins, certains prirent d’énormes risques pour soustraire des membres de la communauté juive à la déportation et, à ce titre, peuvent être considérés comme des résistants. Des ecclésiastiques s’exprimèrent pour condamner les persécutions anti-juives, à l’instar du cardinal Gerlier ou du pasteur Boegner, et des lieux d’accueil furent créés pour les enfants, comme au Chambon-sur-Lignon ou à Izieu. Mais la protection autour des enfants, qu’on les aide à passer la frontière ou qu’on les cache chez soi, fut surtout le fait de simples particuliers. Yad Vashem, un mémorial israélien, les honore du titre de « Justes parmi les Nations ». Au 1er janvier 2021, le mémorial recensait 27 921 Justes dans le monde entier, dont 4150 pour la France. Au-delà de l’exemple de Marcelle et Henri Bagault, d’autres Euréliens ont été reconnus comme Justes pour avoir, par leur action, contribué à sauver des Juifs de la déportation.

Arch. dép. Eure-et-Loir, 1 J 1173