L’école de Sainville, de la loi Guizot aux lois Jules Ferry

La loi Guizot du 28 juin 1833 fait obligation à chaque commune "d’entretenir au moins une école primaire élémentaire soit par elle-même soit en se réunissant à d'autres communes", et de fournir à l'instituteur un local pour son logement et sa classe.

La commune de Sainville satisfait d’abord à cette obligation en ayant recours à la location tant pour le logement de l'instituteur que pour la classe. Elle désire cependant acquérir une maison pour l'école afin de couper court aux déménagements successifs de l'instituteur, et d'éviter qu’il ne fasse la classe dans des locaux insuffisants et insalubres. Mais la question reste en suspend de 1834 à 1842, faute de disponibilité de locaux suffisamment convenables.

En 1841, la commune envisage l'acquisition d'une maison et de ses dépendances appartenant au Maire de la commune, M. Boutroue.

Le coût total de l'acquisition et des travaux d’aménagement revient à plus de 7 400 Francs. Le financement passe donc par une imposition extraordinaire des habitants qui court sur plusieurs années (délibération du 16 août 1842).

L'acquisition est finalement autorisée par une ordonnance royale du 7 mai 1844 et les travaux commencent à l’été suivant. Ils sont dirigés par l'architecte M. Piébourg, qui avait été chargé dès 1842 de proposer un plan de l’école communale.

A côté de l’école publique, qui accueille garçons et filles, il existe également à Sainville, au moins à partir de 1855, une école privée de filles tenue par les sœurs de la Présentation de la Sainte-Vierge, une congrégation installée à Tours.