École de Sainville, appropriation d’une classe pour l’enseignement mutuel, 1842

Ecole de Sainville, appropriation d’une classe pour l’enseignement mutuel, 1842

FR AD 28 / 2 O 3160
Plan sur papier, dressé par Auguste Piébourg, architecte.

 

Ce plan représente la première école de Sainville, aménagée durant l’été de 1844 dans la propriété acquise quelques mois plus tôt.

La légende permet de reconnaître :

  • en A, le logement de l’instituteur, comportant, selon un texte contemporain, une cuisine, une chambre froide (c’est-à-dire ne possédant pas de cheminée), un corridor, deux chambres, un petit cabinet froid (un cabinet est alors une pièce dépourvue de fenêtre), un grenier et une cave
  • en B, la classe
  • en C, le jardin de l’instituteur
  • en D, les latrines
  • en E, un bâtiment servant de bûcher (pour entreposer les bûches destinées au chauffage du logement et de l’école) et de hangar
  • en F, une étable appelée à servir d’arsenal pour la pompe à incendie
  • en G, la cour de l’école
  • en H, le départ d’un escalier descendant à la cave
  • et en I, un passage entre la cour et le jardin

Les cloisons figurant en jaune au milieu de la salle de classe sont celles destinées à être détruites à l’occasion des travaux d’aménagement. La cloison figurant en rouge entre le logement de l’instituteur et la salle de classe doit au contraire être construite.

Deux expressions du titre ne sont plus employés de nos jours et appellent une explication :

  • le mot "appropriation" désigne au XIXe siècle l’opération qui permet de rendre un bâtiment "propre" à l’usage auquel il est destiné, c’est-à-dire tout simplement les travaux d’aménagement
  • l’expression "école mutuelle" désigne un système d’enseignement en vogue à cette époque, par lequel les élèves les plus avancés instruisaient les plus jeunes, ce qui permettait à un seul instituteur de former en théorie plusieurs dizaines d’élèves à la fois, avantage précieux à une époque où le nombre d’instituteurs compétents restait très insuffisant.

Sans doute faut-il se souvenir qu’à l’époque où est dressé ce plan l’école de Sainville doit accueillir dans une classe unique quelque soixante-dix élèves !