Tract de la LVF, s.d.

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Ce document évoque trois structures différentes, la légion tricolore, la phalange africaine et la LVF. La légion tricolore constitue une reprise de la LVF par le gouvernement de Vichy qui, sans s’opposer à la création de cette dernière en 1941, s’était en réalité laissé quelque peu déborder par les chefs de partis collaborationnistes (PPF et RNP notamment) à la manœuvre dans la création de la légion. La légion tricolore est créée en juin 1942 et englobe la LVF à laquelle elle donne donc une existence officielle et légale. Ce projet fait long feu et, surtout, ne reçoit pas l’aval des autorités d’occupation nazies, qui craignent que cette structure constitue un embryon de nouvelle armée au service du régime de Vichy, et lui préféraient donc la structure officieuse de la LVF. Il est donc abandonné fin 1942 et la LVF reste dans son état antérieur avec le soutien plein et entier du gouvernement de Vichy comme cela est rappelé dans le document. Il y est donc demandé aux préfets de faciliter autant que possible l’implantation et le développement de la LVF dans les départements. Quant à la phalange africaine rapidement évoquée, cette structure combat aux côtés de l’Afrika Korps allemand en Afrique du Nord.

Arch. dép. Eure-et-Loir, 1 W 9.