La résistance s'enracine

La Résistance s’enracine

Au fur et à mesure que la Résistance prend de l'ampleur, mouvements (indépendants) et réseaux (liés à Londres) se constituent.
En Eure-et-Loir, on retrouve les mouvements du Front national, émanation du parti communiste, autour de la figure de Paul Vigueur, Libération-Nord (apolitique), représenté par des personnes comme Gabriel Herbelin (« Duroc ») ou Jubault, et le mouvement vengeance, surtout présent dans les environs de Janville.
Les réseaux de Résistance (Buckmaster, confrérie Notre-Dame, cohors, comète, Shelburn... ) assurent la liaison avec Londres, d'une part avec le special opérations exécutive (SOE) créé par le premier ministre britannique W. Churchill pour encourager l'action clandestine dans les territoires occupés, et d'autre part avec le bureau central de renseignement et d'action rattaché à l'état-major de la France libre.
A l'été 1942, Jean Ayral (« Pal ») est missionné par Jean Moulin pour rencontrer les résistants français et sélectionner des terrains de parachutage, ce qui l'amène à rencontrer Charles Porte (« Henry ») à Chartres.
En mars 1943, le bureau des opérations aériennes est installé, représenté en Eure-et-Loir par André Gagnon et un premier parachutage a lieu à Meslay-le-Gre­net le 23 mars 1943, réceptionné par des membres de Libération-Nord. La radio anglaise BBC permet d'avertir les résistants des opérations à venir en diffusant des messages codés dans l'émission« les Français parlent aux Français ».